La Protectrice d'Excalibur

Bravo ca devient rudement interessant ^^

Merci


Je vais faire des modifications dans l'épisode 9, parce que je me suis rendue compte que j'avais oublié des trucs^^

Donc je mettrais en rouge tout ce qui a changé^^

Ben oui, par rapport à la suite, ça aurait cloché^^

Episode 10 - La lettre de Guenièvre - Qui est le père de Menlie ?



« Ma chère fille,

Si tu lis cette lettre, c’est que je ne serais plus de ce monde pour te dire la vérité sur ce qu’il s’est passé depuis ton sommeil. J’espère seulement avoir pu te la donner avant de partir.


Tu étais trop petite pour t’en souvenir, mais je m’en rappelle comme si c’était hier : le messager rapportant la nouvelle d’une rébellion dans le sud du royaume, la décision d’Arthur d’y aller en personne, les recommandations de Merlin. Oh oui, l’Enchanteur avait vu juste, plus juste que moi. Il avait vu dans les flammes le destin qui nous attendait tous, mais Arthur ne l’avait pas écouté, par orgueil peut-être, ou par peur. Peur de tomber dans l’oubli, peur de paraître aux yeux des générations futures un roi faible et sans pouvoir.

Nous partîmes donc, fièrement armés. L’Armée d’Arthur, le Vol des Dragons comme on l’appelait, se préparait à la bataille le cœur léger. Arthur n’avait jamais perdu une bataille, et ses fidèles Cymbrogi étaient réputés invincibles. Stupides nous étions, et nous avons payé cette folie.
Je t’ai dit au revoir, une boule au ventre, pensant que c’était du fait de laisser ma fille. Je te revois encore, dans ta petite robe bleue, tes longs cheveux nattés flottant derrière toi. Je te vois, ta petite louve dans les bras, nous faire signe du haut des murailles. Et je n’étais pas la seule à te regarder : Arthur et Lancelot aussi te contemplaient, et je ne saurais dire lequel des deux t’aimaient le plus.

Quoi qu’il en soit, et comme tu as dû l’apprendre, Lancelot mourut à la bataille. Arthur en fut affecté, car ils étaient comme deux frères. Mais la rébellion était matée. Nous prîmes les navires de guerre, pour faire le tour de la Bretagne, et nous fîmes une halte en Orcadie, où vivait Morganne. Mais ta tante n’y était pas. Nous apprîmes par la suite qu’elle avait rejoint l’île d’Avalon à la suite d’une terrible révélation. Mais je ne pus en apprendre plus, car nous fîmes la connaissance d’une autre personne : Morgause. Elle se disait la tante de Morganne. Elle nous accueillit chez elle, et nous restâmes en Orcadie trois jours et trois nuits.

Je le sus par la suite, mais ce temps passé dans ces îles avait permis à notre plus grand ennemi de préparer la suite de son plan. En effet, nous étions juste arrivés au Mont Badun que nous fûmes surpris par une armée de Pictes, les ennemis de la couronne de Bretagne. Les Cymbrogi se battirent comme des dragons, et la victoire fut à nous, quand je vis quelque chose qui me glaça le sang : Arthur gisait sur le sol, au pied de notre plus grand ennemi : Mordred. Et cet homme tenait Excalibur.

J’avais été éloignée de l’épée par les guerriers Pictes. Je courus vers Excalibur, mais je ne pus l’atteindre. Mordred avait déjà disparu. Je m’agenouillai près d’Arthur. Mais il était presque perdu. La lame qui l’avait blessé était empoisonnée. Les yeux du Pendragon ne voyaient plus, et semblaient regarder bien au-delà de moi. Merlin décida alors de l’emmener à Avalon, ou peut-être, il guérirait. Mais plus jamais je ne le revis.

Arthur fut le plus grand roi de toute la Bretagne. Il était le Pendragon, le meneur des Cymbrogi. Nul ne fut jamais plus valeureux que lui à la bataille, plus aimant et plus généreux. Il était mon roi, mon âme, et toute ma vie.

Je revins alors à Camelot, avec le reste de l’armée. Mais j’appris qu’on t’avait retrouvé morte dans ton sommeil. Quand j’ai demandé à te voir, on me dit que Morganne avait déjà fait le nécessaire pour toi. La Dame du Lac devait avoir compris ce qui s’était passé.

Quant à moi, je dus vivre en sachant que tu dormais, quelque part dans l’Ile des Pommes, sans moi. Et que tu attendais le moment crucial pour te réveiller, et continuer ma tâche. J’ai été une bien piètre sailor, mais je suis sûre que tu seras digne de ta mission.

Venons maintenant au plus délicat. Comme tu es attirée par l’épée, je le suis moi aussi. Et après des mois de solitude à errer dans Camelot, j’ai senti la présence d’Excalibur. Je l’ai donc rejointe, pensant pouvoir la récupérer. Mais j’avais en face de moi un ennemi redoutable. Celui qui détenait l’épée sacrée avait vendu son âme contre des pouvoirs défiant l’imagination, et dépassant de loin les miens. Je fus donc prise au piège d’une malédiction me liant à lui.

C’est pourquoi je t’écris cette lettre aujourd’hui, car j’ai encore assez de volonté. Mais bientôt, je ne serais plus qu’un pantin entre ses mains. J’espère que tu me pardonneras pour ce qu’il me fera faire, car je sais qu’il m’utilisera contre toi. Mais sache que mon cœur sera toujours fidèle à ma famille, même si mon corps n’est plus soumis à ma volonté.


J’espère de tout cœur que tu réussiras là où j’ai échoué. Mon esprit, ainsi que ceux de toutes les prêtresses d’Avalon, sont avec toi pour te soutenir. Apprends à écouter ton cœur, et laisse toi guider par lui. Alors, tu seras véritablement digne d’être la Protectrice d’Excalibur.

Avec tout mon amour,

Ta maman.

Une dernière chose : j’ai entendu bien des rumeurs au sujet de ta naissance. Mais sache qu’il n’y eut qu’un homme dans ma vie. Tu as le devoir de faire perdurer la puissance du Pendragon, car c’est ton héritage. Et tu es bien plus digne de porter ce nom que ton frère. »



Menlie replia la lettre. Elle s’était assise au bord de la fenêtre pour la lire, après que ses chevaliers furent sortis de la chambre. Ils étaient venus la voir, pour être sûrs qu’elle était bien vivante et en bonne santé.
Menlie sentait son cœur s’alléger. Enfin, elle connaissait la vérité.
Quelqu’un frappa doucement à la porte.
- Oui ? dit-elle en rangeant la lettre.
Thibaut entra, et referma la porte derrière lui.
- Je dois te parler.

Petite note : quand je dis la Bretagne, c'est la Grande Bretagne^^ Et les Cymbrogi, ce sont les compagnons d'armes d'Arthur.

C'est bien...a quand la suite...que va dire Thibault a Menlie???

Merci^^

Et en ce qui concerne Thibaut... Peut-être qu'il va lui avouer des choses... Ou peut-être que non...


En tout cas, on approche de la fin !

Episode 11 : Moment de paix-A la recherche d'Excalibur


Les semaines avaient passées, calmes, et sereines. Tout le monde ignorait ce qu’était devenu Mordred après la disparition de son château. Ce n’avait pas été faute de chercher. Les chevaliers étaient retournés sur les lieux, avec Morganne, pour trouver des traces de Mordred. Mais il n’y avait rien, rien qui puisse les aider à retrouver sa piste. Une fois remise, Menlie les avait accompagnés, mais comme les autres, elle avait dû admettre qu’ils ne trouveraient rien. C’était comme s’il n’y avait jamais rien eu à cet endroit.
- Viens Menlie, avait dit Thibaut, ça ne sert à rien de rester ici.
Menlie acquiesça, et le suivit. Le chevalier lui prit la main.
- Tu es sûre que ça va aller ? demanda-t-il.
- Oui, je suis complètement guérie maintenant.
Thibaut sourit, et lui déposa un baiser sur le front. Menlie sentit son cœur battre plus vite quand elle repensa à ce qu’il lui avait dit, quelques jours plus tôt.

- Je dois te parler.
Thibaut entra dans la chambre de Menlie, et s’assit sur le lit. Puis il se releva, et s’assit sur une chaise. Finalement, il resta debout. Menlie le regarda faire en souriant.
- Veux-tu que je t’aide à choisir ton siège ? demanda-t-elle.
- Ca ira, merci, répondit Thibaut en riant.
Menlie s’éloigna de la fenêtre en boitant. Elle avait eu la cheville foulée par les coups des créatures de Mordred, et bien qu’elle avait le don de guérir vite, elle souffrait encore. Elle s’assit sur le lit, en face de Thibaut.
- Qu’as-tu à me dire alors ?
Thibaut rougit, et baissa les yeux.
- C’est la première fois que je le vois autant embarrassé, pensa la princesse.
Mais elle ne dit rien.
- Eh bien, dit Thibaut au bout d’un moment, je voulais…
Il regarda Menlie dans les yeux, et la princesse sentit son cœur battre la chamade. Peut-être ?
- Je voulais m’excuser, lâcha Thibaut
- T’excuser ? ! ?
- Oui, pour l’autre jour, expliqua le chevalier. Je n’aurais jamais dû t’abandonner dans le château de Mordred.
- Oh…
Menlie regarda par la fenêtre. Ce n’était pas ce qu’elle attendait.
- Tu n’y es pour rien, répondit-elle sans le regarder. Vous ne pouviez pas rentrer à l’intérieur.
- Tu ne comprends pas ! cria presque Thibaut. Mon devoir est de te protéger, quoi qu’il arrive, même si c’est au péril de ma vie.
- Ce n’est rien, je t’ai dit. Je ne t’en veux pas.
La princesse se leva, et alla vers la fenêtre, où elle reprit sa place. Elle était déçue, très déçue.
- Je me suis peut-être imaginée trop de choses…pensait-elle.
Thibaut voyait que la princesse s’était éloignée de lui, aussi bien physiquement que moralement.
- Quand tu partiras, lui dit Menlie, dis à Galaad que je veux lui parler s’il te plait.
- D’accord, murmura Thibaut.
Il allait sortir, quand il se retourna brusquement. Sans un bruit, il avança vers Menlie. Il lui prit le bras, pour la forcer à le regarder.
- Il faut que je te dises autre chose, lui dit-il.
- Je t’écoute, répondit Menlie en essayant de se dégager de son étreinte.
Mais il la tenait fermement. Il la regardait, plongeant ses yeux gris dans ceux de Menlie. Puis, sans rien dire, il l’embrassa. La princesse était trop étonnée pour dire quoi que soit. Quand Thibaut relâcha son étreinte, il lui murmura :
- Je t’aime, Menlie, et ça, depuis le jour où je t’ai vue.
Menlie ne sut pas quoi répondre sur le coup. Elle avait tant espéré ce moment. Elle réagit, et se blottit dans les bras de Thibaut.
- Moi aussi, je t’aime…

Une fois arrivés à la ferme, ils virent Galaad et Merlin sortir de la chambre des chevaliers.
- Vous tombez bien ! dit Merlin. Nous avons quelque chose à vous dire.
Les chevaliers et la princesse allèrent dans la « salle à manger ». Merlin et Galaad se tinrent devant eux.
- Tout d’abord, je tiens à vous annoncer que nous avons retrouvé le médaillon de Guenièvre ! dit Merlin en levant les bras.
Menlie haussa les sourcils.
- C’est vrai ? demanda-t-elle.
- Si je te le dis, répondit Merlin en souriant. Montre-leur Galaad.
Le chevalier, la mine sombre, sortit le médaillon de sa veste, et le tendit à Menlie.
- Mais…commença-t-elle.
Elle se tut, sur un signe de Galaad.
- Mais comment se fait-il que vous l’ayez ? finit-elle.
- C’est Galaad qui l’a retrouvé, répondit Merlin. Grâce à lui, Menlie, tu vas pouvoir contrôler Excalibur !
La princesse hocha la tête, et passa le médaillon autour de sa chaîne. C’est alors que Morganne entra.
- J’ai des nouvelles, dit-elle simplement.

Elle leur expliqua qu’elle avait retrouvé la trace de Mordred, un peu plus au nord de là où ils se trouvaient.
- J’ai entendu dire qu’il y était passé, seul, et en mauvais état, expliqua-t-elle.
- Qu’attendons-nous ? dit Menlie.
- Tu n’es pas tout à fait guérie, lui rappela Merlin.
- Mais si, je le suis, affirma la princesse. Un peu d’exercice ne peut pas me faire de mal.
- Elle est bien comme sa mère, murmura le magicien en souriant.
Ils partirent donc le lendemain. Thibaut chevauchait au côté de Menlie. Il semblait vouloir rattraper le temps qu’il avait perdu à ses côtés sans lui avoir rien dit.
Galaad, lui, chevauchait seul, l’air préoccupé. Quand Menlie lui avait demandé ce qu’il se passait, il avait répondu :
- Tu le verras bien assez tôt.
Ils arrivèrent bientôt à un carrefour, où se trouvait un homme prostré. Au moment où ils le dépassaient, il se leva.
- Mordred ! crièrent-ils tous en sortant leurs armes.
- Du calme ! dit Morganne. Ce n’est qu’un hologramme.
Menlie descendit de cheval, et passa sa main à travers l’homme. Morganne disait vrai.
Mordred, ou du moins, l’hologramme, avait l’air furieux.
- Alors, princesse, tu croyais m’avoir vaincu si facilement ? Je t’attends pour le combat final en Orcadie. Profite de tes derniers jours en vie ! ! !
Et l’hologramme disparut.
- Où est-ce, l’Orcadie ? demanda Lilian.
- Ce sont des îles, répondit Galaad.
- Mon ancienne demeure, continua Morganne.
Menlie ne dit rien. Sa mère lui avait parlé de l’Orcadie dans sa lettre.
- Eh bien, allons-y, dit Merlin.
Morganne les conduisit à travers le pays, jusqu’à la côte.
- Il y a un passage sous la mer, expliqua-t-elle. Nous n’aurons pas à utiliser de bateaux. Je pense que Mordred ne connait pas ce chemin.
Le passage était bien caché par la végétation. Il était assez large, et ils n’eurent pas à laisser les chevaux. Ils émergèrent bientôt à la surface, où quelqu’un les attendait.
- Bienvenue dans notre île.
- Morgause ! ! ! dit Morganne.
La dite Morgause sourit.
- Je vois que tu te rappelles de moi, c’est bien, dit-elle. Mais Mordred ne vous attendait pas tous.

« Invisibilité cosmique ! »

Les chevaliers se retrouvèrent séparés en deux groupes : Menlie, Thibaut et Yohan d’un côté, et les autres.
- C’est ce que je craignais, dit Merlin.




Prochain épisode : Bataille pour l'Epée Sacrée-L'amour de Menlie en péril

Ah je m'en doutais....pour quand le mariage? lol

Le mariage ?!?

S'ils arrivent à surmonter ce qui les attend, pourquoi pas ?^^

Episode 12 :Bataille pour l'Epée Sacrée-L'amour de Menlie en péril


Menlie, Thibaut et Yohan progressaient dans les îles. Ils n’avaient pas d’autre solution que de suivre le chemin tracé pour eux, car autour de la route s’élevait une muraille d’arbustes infranchissables.
Ils gravirent une petite colline, et s’arrêtèrent au sommet. A leur pied s’étendait une grande clairière, cernée par une épaisse forêt. Ils descendirent, et attendirent là.
- C’est ici que Mordred veut m’affronter, dit Menlie.
- Comment le sais-tu ? demanda Yohan.
Menlie haussa les épaules, mais ne répondit pas. En effet, ils n’eurent pas à attendre bien longtemps.
Ils entendirent d’abord un craquement venant de la forêt, puis ce fut l’explosion. Thibaut et Yohan furent projetés chacun contre un arbre, incapables de bouger.
- Je me doutais bien que tu ne serais pas seule, dit une voix.
Menlie se retourna, et le vit.
- Mordred… Enfin !
Le frère de la princesse s’avança vers elle en souriant.
- Alors, bâtarde, tu as quand même osé venir jusqu’à moi…
Menlie sourit. Mordred allait ravaler ces mots.
- Et toi, tu as cru pouvoir me tuer si facilement dans ton château, répliqua-t-elle.
Mordred serra les poings.
- Je ne sais pas comment tu as réussi ce coup-là, dit-il, mais je ne me laisserai pas avoir deux fois ! YA !
Il lança à ce moment une superbe attaque. Mais Menlie l’avait prévu : au dernier moment, elle s’écarta.
- Si tu veux m’avoir, apprends à viser, lui dit-elle.
- Menlie ! cria Thibaut. Fais attention.
La princesse le regarda pour lui répondre, et c’était le moment qu’attendait Mordred. Il lança une nouvelle attaque. Menlie, distraite, la reçut de plein fouet.
- Et toi, si tu veux me battre, ne te laisse pas distraire par ton cœur !
Menlie rougit, honteuse de s’être laissée prendre. Elle se releva.
- Je vais me faire une joie de te tuer, enfant illégitime…
Ca en était trop pour Menlie.
- Je suis bien plus légitime que toi…murmura-t-elle.
- Quoi ? demanda Mordred en s’approchant.
Menlie se redressa complètement, et ferma les yeux.
- Père, je t’en prie, aide-moi, pria-t-elle.

« Pouvoir du Pendragon ! ! ! »

Menlie se tranforma, mais différemment de sa première transformation. Son costume avait toujours la couleur des yeux de sa mère, mais elle portait à présent sur la poitrine l’emblème d’Arthur : un dragon.
- Non, c’est impossible…murmura Mordred. Tu n’es pas la fille d’Arthur, Guenièvre me l’a dit.
- Et tu as cru tout ce que ma mère t’a dit ? demanda ironiquement Sailor Excalibur.
- ARGH ! ! !
Mordred lança une nouvelle attaque, mais Sailor Excalibur réussit à la bloquer. Trois fois de suite, l’attaque échoua.
- Et si j’essayais ?

« Chênes de Brocéliande ! »

Mais il ne se passa rien. Mordred éclata de rire.
- Ces arbres sont liés à moi par un sortilège. Ils ne te seront d’aucune utilité !
- Vraiment ?

« Attaque du Dragon ! »

Un énorme dragon de fumée jaillit des mains de Sailor Excalibur, et engloutit Mordred.


Pendant ce temps, Galaad et les autres se frayaient un chemin dans la végétation luxuriante.
- Je n’ai pas le souvenir de toutes ces plantes, dit Morganne.
- Ce doit être l’œuvre de Morgause, répondit Merlin.
Morganne hocha la tête.
- Qui est-ce, cette Morgause ? demanda Galaad.
- C’est ma tante, dit Morganne. C’est elle qui a élevé Mordred depuis que…
- Morganne ! la prévint Merlin. Ce n’est pas l’endroit pour faire des révélations.
- C’est vrai… Si je me souviens bien, dit-elle pour changer de sujet, il doit y avoir un village non loin d’ici.
C’était vrai. Après une centaine de mètres, ils débouchèrent sur un tas de petites maisons. Ils pénétrèrent dans le « village », où il n’y avait nulle âme qui vive. Merlin s’avança, et cria :
- Bonjour ! Il y a quelqu’un ?
Et ce fut comme s’il avait dérangé le Diable en personne. De chaque maison sortaient trois ou quatre habitants, hommes, femmes et enfants. Ils couraient comme des fous à la rencontre des chevaliers, les bras pendants le long du corps.
- Euh, je ne sais pas vous, dit Mathias, mais moi, je ne les trouve pas normaux.
- Je pense que nous ferions mieux de partir, et vite…dit Merlin en levant son bâton.

« Immobilis Mortem ! »

Les habitants parurent se figer sur place. Les chevaliers purent voir ainsi leurs yeux rouges, sanglants.
- Ils sont ensorcelés, expliqua Morganne. Vite, partons !
Tous se mirent à courir, pour échapper à la folie meurtrière qui s’était emparée des habitants d’Orcadie.
- Par là ! dit Galaad en s’enfonçant dans les bois.


- Eh bien, Mordred, je croyais que tu voulais me vaincre, dit Sailor Excalibur en approchant de son frère, à terre.
Elle avait réussi à lancer plusieurs attaques à la suite, et Mordred n’y avait pas résisté.
- Mais, ce n’est pas encore fini, ma sœur ! cracha Mordred en se relevant.

« Excalibur ! »

- Non…murmura Sailor Excalibur.
Mordred avait fait apparaître l’épée sacrée, et la tenait devant Sailor Excalibur.
- Maintenant, le combat commence ! cria-t-il.
Il fit tournoyer l’épée, et en frappa Sailor Excalibur. Celle-ci, même si elle réussit à éviter la lame, n’évita pas le ricochet de l’attaque. Au moment où Mordred s’était servi de l’épée contre sa protectrice, Sailor Excalibur s’était détransformée.

- HA ! HA ! HA !
Mordred jubilait de voir sa sœur à terre.
- Il me semble que tu as quelque chose qui me revient, dit-il.
A ce moment-là, Menlie sentit Thibaut lui soulever la tête en lui murmurant :
- Ce ne sert à rien de lutter…
Menlie sentit alors sa main sous son pull, qui cherchait quelque chose.
- Non…murmura-t-elle. Ne fais pas ça…
Mais Thibaut avait trouvé ce qu’il voulait. Tenant le médaillon de Guenièvre dans sa main, il abandonna Menlie, et le tendit à Mordred.
- ENFIN ! ! ! cria celui-ci en brandissant le médaillon au-dessus de sa tête.
- Thibaut…



Prochain épisode : Retournement de situation-La vengeance trouve sa fin

T'as intérêt ! ! !^^

Episode 13 : Retournement de situation-La vengeance trouve sa fin



Menlie regardait, incrédule, Mordred mettre le médaillon autour de son cou, Thibaut à ses côtés.
- Surprise, n’est ce pas ? dit Mordred en souriant.
La princesse ne répondit pas.
- Je sais que tu l’es, reprit Mordred, et je te comprends. Moi aussi, j’ai été surpris quand Guenièvre m’a trahi.
Trahie ? Oui, c’est comme cela que se sentait Menlie.
- Je pense que Thibaut te doit une explication pour ce qu’il a fait, dit Mordred en se tournant vers le chevalier. Tu dois bien ça à quelqu’un sur le point de mourir.
Mais Thibaut refusa d’ouvrir la bouche.
- Bon, très bien ! continua Mordred en haussant les épaules. Je vais le faire, puisque tu es devenu muet.
Il s’approcha de Menlie, et s’accroupit devant elle.
- Vois-tu, Thibaut a perdu ses parents très jeunes. Et c’est moi qui l’ai recueilli. Je savais qu’il possédait les qualités requises pour devenir un de tes chevaliers. Et j’avais raison. Il fut appelé avec quatre autres garçons sur l’île d’Avalon.
Il s’arrêta, comme pour se souvenir du reste.
- Pendant toutes ces années, je suis resté en contact avec lui, pour le guider, reprit-il. Puis, quand j’ai compris que tu avais des sentiments pour lui, j’ai décidé de m’en servir. J’ai donc aidé Thibaut à te séduire complètement, et je lui ai ordonné de faire semblant de t’aimer. La chute n’en serait que plus haute. C’est lui qui t’a conduit jusqu’ici pour que je puisse récupérer le médaillon… Et te tuer ! ! !
- Menlie ! ! ! cria Yohan. Reprends-toi, je t’en prie !
Mais la princesse ne l’écoutait pas.
- Tais-toi, misérable insecte ! répondit Mordred en lançant une attaque sur le chevalier.
L’attaque fut si violente que Yohan s’évanouit.
- Maintenant, jeune sœur, reprit Mordred, tu vas goûté à la puissance d’Excalibur…
Mais avant qu’il n’ait pu faire un geste :

« Attaque de l’Aigle ! »

Mordred fut projeté un peu plus loin.
- Tu croyais que nous allions abandonner notre princesse ? demanda Galaad en sortant des bois.
Il était suivi des autres chevaliers, ainsi que de Merlin, et…
- Mère ! ! ! cria Mordred.
- Eh oui, fils maudit, je suis là aussi pour assister à ta défaite ! répondit Morganne.
Menlie releva la tête. Morganne ? La mère de Mordred ? Oui… Cela répondait à bien des questions.
- Ma défaite ? dit Mordred. Crois-tu si peu en moi, ma chère mère ?
- Je ne crois plus en toi depuis le jour où tu es né, répondit Morganne amèrement.
- Tu seras la prochaine sur ma liste ! cracha Mordred.
- Non, c’est moi qui m’en occuperai…dit une voix derrière eux.
Tous se retournèrent, et virent Morgause.
- Ainsi soit-il, répondit Morganne.
Le combat s’engagea entre Morganne et Morgause. Toutes deux possédaient de grands pouvoirs, mais l’une se battait pour le bien, l’autre pour le mal. Mais Morgause avait vendu son âme, et elle disposait de plus de ressources.

« Sixième Dimension ! »

- Non, dit Merlin en les voyant disparaître. La sixième dimension est celle des forces du mal…
Ne pouvant rien faire pour Morganne pour le moment, Galaad courut auprès de Menlie.
- Tu vas bien ? demanda-t-il.
Menlie hocha la tête, et désigna Thibaut du menton. Galaad se retourna.
- Mais qu’est-ce que tu fais ?
- Il est avec moi ! cria Mordred.
Les chevaliers regardèrent Thibaut en silence. Lilian s’était approché de Yohan.
- Il est inconscient, mais en vie, constata-t-il.
- Et moi qui croyais que c’était lui le traître, murmura Galaad.
- Tu savais ? s’étonna Olivier.
Galaad hocha la tête tristement.
- Tu as bien caché ton jeu Thibaut, dit-il en se levant. Mais aujourd’hui, c’est fini. Dussé-je en mourir, je te détruirai.
Mais Mordred ne l’entendait pas ainsi.

« Liens Invisibles »

Les chevaliers, comme Yohan, se retrouvèrent liés à un arbre. Seul Merlin avait échappé à l’attaque. Mais il y avait quelqu’un qui voulait sa mort. Alors qu’il levait son bâton, il disparut lui aussi.
- Nous revoilà seuls, ma sœur, dit Mordred. Tu n’as plus tes chevaliers pour t’aider. Thibaut ! Je veux que tu utilises tes attaques sur elle !
Thibaut hocha la tête, et s’avança vers Menlie. Celle-ci s’était levée, et le regardait approcher. Jamais Thibaut n’avait vu une telle lueur dans le regard de la princesse. Une lueur de colère, de tristesse, mais sans aucun espoir. Il regarda les chevaliers, juste derrière la princesse. Il hocha la tête deux fois, puis :
« Attaque du Lion ! »

Menlie se baissa juste au dernier moment, et l’attaque atterrit sur les liens des chevaliers, qui furent libérés.
- NON ! cria Mordred. Je te tuerai Menlie ! ! !

« Dards Mortels ! »

Mais au moment où les dards allaient frapper Menlie, Thibaut se mit devant elle, et reçut l’attaque de plein fouet. Il s’écroula sur Menlie, qui dut s’asseoir sous le poids du chevalier.
- Menlie… murmura-t-il.
- Je suis là.
- Pardonne-moi…Je ne voulais pas ce qui s’est passé, je te le jure.
Il se mit à tousser violemment, crachant un peu de sang.
- Je t’ai menti, c’est vrai, reprit-il, mais jamais en ce qui concerne mes sentiments pour toi. Je t’aime, ma princesse.
- Oh, comme c’est touchant ! dit Mordred en riant. Mais vous m’excuserez, je n’ai pas vraiment le temps.
- Tais-toi ! hurla Menlie en levant le bras.
Mordred fut projeté une centaine de mètres plus loin.
- Comment as-tu fait ça ? demanda Lilian. Tu n’étais pas transformée…
Menlie ne répondit pas, et regarda Thibaut. Celui-ci avait le teint pale, et ses yeux commençaient à s’éteindre.
- Menlie…murmura-t-il, le médaillon…
- Ne t’en fais pas pour ça, répondit-elle.
- Tu peux le vaincre, princesse…Tu dois…
Mais il ne finit pas sa phrase. Menlie regarda ses yeux se fermer, et sentit sa main lâcher la sienne.
- Non…
Thibaut venait de rendre l’âme. La princesse l’embrassa, et sentit une douce chaleur irradier de son cœur. Elle se releva. Une fois face à Mordred, elle n’était plus la même.
- Tu as tué mon père, dit-elle en projetant Mordred.
Mordred se releva.
- Tu as tué ma mère ! dit-elle en recommençant.
Cette fois, Mordred n’eut pas le temps de se relever.
- Et maintenant, Thibaut !
Elle appuya son pied contre la tête de Mordred.
- Ta mort bouclera la boucle, mon frère, murmura-t-elle. Relève-toi, et affronte-moi !
Menlie s’éloigna de lui, et attendit.
- Tu aurais dû me tuer quand tu en avais l’occasion ! dit Mordred en se relevant, et en lançant une attaque sur Menlie.
Mais l’attaque passa à travers Menlie sans lui faire le moindre mal. Trois fois il recommença, trois fois la princesse ne sentit rien.

« Excalibur ! »

L’épée apparut dans les mains de Mordred. C’était le moment qu’attendait Menlie. Elle se jeta sur Mordred.
- Tu ne peux rien contre moi ! cria-t-il. J’ai le médaillon ! ! !
Menlie s’arrêta, et se mit à rire. Galaad s’approcha d’elle.
- C’est de ce médaillon que tu parles ? demanda-t-il.
Il sortit un médaillon de sa veste. Mordred sortit celui qu’il avait.
- Eh oui, un tour bien astucieux, dit Galaad. Nous avons échangé le vrai médaillon contre celui-ci. Thibaut le savait lui aussi.
Menlie prit le médaillon, et le passa autour de son cou.
- A nous deux maintenant !

« Epées des Rois, viens à moi ! »

C’était la transformation ultime de Sailor Excalibur. L’épée s’arracha des mains de Mordred, et se planta aux pieds de Menlie. Alors des minces rubans jaillirent de l’épée, s’enroulant autour de Menlie. Sa broche changea : elle avait maintenant des petites ailes. Son body, blanc, avait toujours l’emblème du Pendragon, et sa jupe était toujours violette. Mais elle avait maintenant des ailes dans le dos, comme la tenue de prière des prêtresses d’Avalon. Son diadème était maintenant d’argent, et ses chaussures avaient cédé la place à des grandes bottes. Ses longs cheveux blonds étaient retenus par un ruban blanc, et flottaient derrière elle.
Elle prit l’épée dans ses mains :

« Née par le pouvoir du Pendragon, je protége l’Epée Sacrée.
Je suis Sailor Excalibur ! »

- Dis adieu à la vie Mordred, dit Sailor Excalibur. Tu vas payer pour tout le mal que tu as fait.


« Excalibur, Epée Mythique ! »

Elle leva l’épée bien haut, et l’abattit sur Mordred.
- NON ! ! ! Je devais gagner ! gémit-il, avant de disparaître dans un grand éclair blanc.

Sailor Excalibur regarda un moment l’endroit où se trouvait son frère quelques instants plus tôt, puis se tourna vers ses chevaliers.
- C’est fini…dit-elle.

Prochains épisodes :

Les épreuves sont terminées - Retrouvailles


Une Nouvelle Quête ? Les Guerrières Sailors Réunies.


Je vous donne les deux titres, parce que je pense les écrire à la suite^^

Merci ^^

ben, moi j avais accumulé un sacré retard !!
Je viens de me faire tous les épisodes que j avais pas lu à la suite, et ben je dis que tu as vraiment du talent !!!!

C EST ASBOLUMENT GENIAL !!!!

En plus tu t'inspires de Sailor Moon ms sans aucun plagiat ni aucune reprise veritable ( sauf le petit clin d oeil bien choisi a Sailor V) !!

Alors je t'applaudis des deux mains et meme des deux pieds !!!!
J'ADORE !!!!!!!

Je viens de lire le dernier épisode à l'instant bravo^^
J'ai tout mis en ligne également ^^
Tu vas la faire rencontrer sailor moon?

Merci les filles ! Je suis contente que ça vous plaise^^



Eh oui, Ticia, je veux finir en beauté en faisant une rencontre Sailor Excalibur-Sailor Moon^^

Cool!!! J'ai hate de lire ca...

Episode 14 : Les épreuves sont terminées - Retrouvailles


- C’est fini…
Sailor Excalibur contempla l’épée.
- Enfin, je t’ai retrouvé…murmura-t-elle.
Puis elle se détransforma, et se tourna vers ses chevaliers.
- Je n’aurais jamais réussi sans vous mes amis, leur dit-elle en approchant.
- Tu as été…merveilleuse.
Les chevaliers se retournèrent pour voir qui avait parlé.
- Mais…commença Galaad. Tu étais…
- Mort, je sais. Mais je suis là, grâce à toi, Menlie.
Menlie sourit, et tendit la main à Thibaut pour l’aider à se relever.


- Menlie, le médaillon…
- Ne t’en fais pas pour ça.
- Tu peux le vaincre, princesse. Tu dois…
- Non…
Menlie approcha ses lèvres de celles de Thibaut.
- Tu ne peux pas mourir, murmura-t-elle. Tu es à moi, pour toujours…
Le cœur de Thibaut se remit à battre, faiblement. La princesse se releva alors pour affronter Mordred.


- Tu m’as sauvé la vie, dit Thibaut.
- Toi aussi, répondit Menlie en souriant.
Thibaut se tourna alors vers les autres chevaliers.
- Je crois que je vous dois à tous des explications.
- C’est vrai, l’interrompit Menlie, mais d’abord, allons-nous en de cet endroit maudit.
- Et Merlin ? Et Morganne ? demanda Galaad.
- Ils nous retrouveront, répondit Menlie avec un clin d’œil.
Ils partirent donc, à travers les arbres. Ils remarquèrent que la forêt était plus dégagée qu’à l’aller, et à présent, ils pouvaient voir le ciel entre les feuilles.

Une fois arrivés sur la plage, Menlie s’arrêta.
- Bien, le temps des réponses est venu.
Thibaut hocha la tête.
- Mordred m’a en effet recueilli quand j’ai perdu mes parents, raconta-t-il. Il m’a élevé, en me faisant croire que j’étais destiné à faire de grandes choses. Puis j’ai été appelé, pour devenir chevalier.
Il s’arrêta quelques secondes, et grimaça.
- Il m’a dit que la princesse que je devais protéger était une sorte de déesse du mal. Je devais faire en sorte de l’empêcher de détruire le monde, selon lui. Mais au moment où je t’ai vu, Menlie, j’ai douté. Comment une fillette de cinq ans pouvait-elle devenir un monstre ? Mais Mordred a très bien su passer outre mes doutes. Il m’a dit que pour le moment, tu semblais innocente, mais ton cœur était déjà souillé par le mal.
Galaad allait dire quelque chose, mais Thibaut l’en empêcha.
- C’est ce que me disait Mordred. Mais par la suite, à force de vous côtoyer chaque jour, mes doutes se sont faits plus forts. Je n’arrivais plus à croire à ce que racontait Mordred. Pourtant, je continuais à le servir, et à lui donner des informations. Il me tenait en son pouvoir, et je n’avais pas la volonté de m’y opposer.
Il regarda Menlie.
- Ensuite, Mordred a senti que tes sentiments pour moi changeaient eux aussi, et il a voulu m’utiliser pour user tes forces. Mais je me suis laissé prendre au piège de mon propre jeu, car vint ce fameux jour où tu es partie rencontrer Merlin. Jamais je n’aurais cru pouvoir m’inquiéter autant pour quelqu’un. Et c’est là que j’ai compris que je t’aimais.
Il soupira.
- C’est à ce moment-là que les choses ont changé. Les informations que je donnais à Mordred se faisaient de plus en plus rares et de moins en moins précises. Mais j’ai quand même dû te mener à son château. Je pense qu’il avait senti ce que je faisais, parce que je n’ai pas pu, moi non plus, entrer à l’intérieur. La seule directive que j’ai eu, après ce jour, fut de vous emmener en Orcadie, et de conduire Menlie à l’endroit que voulait Mordred.
- Et en ce qui concerne le médaillon ? demanda Lilian.
Thibaut sourit.
- Après avoir donnait le faux médaillon à Menlie, Galaad était venu me trouver pour me dire qu’il avait fait un échange. Il savait qu’il y avait un traître parmi nous, et il est venu me le dire… A moi…
Il baissa la tête.
- Je suis désolé d’avoir trahi ta confiance, Galaad.
Galaad sembla hésiter, puis il éclata de rire.
- Allez ! On oublie ça ! Après tout, tu as risqué ta vie pour sauver notre princesse, le reste ne compte pas. Et puis, je n’ai jamais connu de meilleur ami que toi.
Et il alla taper sur l’épaule de Thibaut. Les autres chevaliers se mirent à rire eux aussi.
- Moi aussi j’ai des excuses à faire, dit Galaad au bout d’un moment.
Il avança vers Yohan, et lui tendit la main.
- Je m’excuse d’avoir douté de toi.
- Bah, à ta place, j’aurais douté de moi aussi ! répondit Yohan en riant.
- Tout est bien qui fini bien ! cria Matthias.
- OUI ! ! !
Menlie, elle, se tenait à l’écart. Elle regardait la mer, à ses pieds.
- Oui, tout est fini, pensa-t-elle. Après toutes ces épreuves, je vois enfin le bout de mon chemin.
Elle sentit une main s’enrouler autour de sa taille.
- Et toi, me pardonnes-tu ?
Elle se retourna en souriant.
- A ton avis ?


Le soleil se couchait presque, quand Merlin et Morganne apparurent, l’air épuisés, mais heureux.
- Ah, Menlie ! cria le magicien. Tu es en vie ! ! !
Il serra la princesse dans ses bras.
- Où étiez-vous ? demanda-t-elle.
- Ici, et là… répondit Merlin en souriant. Disons que nous avions des affaires personnelles à régler.
Il se mit à rire.
- Enfin, tout ça est fini à présent, je vais pouvoir me reposer un peu !
Menlie sourit.
- Viens, ma petite nièce, je dois te parler.
La princesse suivit Morganne à l’écart des autres.
- Bien, je te dois la vérité à propos de Mordred.
Menlie hocha la tête.
- Mordred est…mon fils…lâcha Morganne. Et il est aussi le fils d’Arthur.
Puis elle continua sans laisser le temps à Menlie de répondre.
- Quand nous n’étions encore que des enfants, Arthur et moi fûmes séparés. J’allai vivre à Avalon, tandis que mon frère apprenait à gouverner. Bien des années plus tard, je dus subir un rite d’initiation, le soir de Beltane. J’étais en fait le prix que gagnerait l’homme qui arriverait jusqu’à moi. Morgause, ma tante, qui m’a élevé, a fait en sorte que ce soit Arthur qui gagne. Nous portions tous deux des masques, et nous ne nous sommes pas reconnus…
Menlie vit Morganne rougir.
- Et c’est ainsi qu’a été conçu Mordred. Quand j’ai appris qui était son père, j’en ai voulu au monde entier, mais Morgause avait bien préparé son plan. Elle décida d’élever Mordred, pour en faire ce que tu as vu.
- Et mon père ? demanda Menlie. Est-ce qu’il le savait ?
- Il l’a su, juste avant de mourir. C’est Mordred qui lui a révélé avant de lui porter le coup de grâce.
Menlie hocha la tête.
- Me pardonneras-tu ? demanda Morganne. C’est à cause de moi que tu as dû vivre tout ça…
- Tu ne pouvais pas savoir, affirma Menlie. Je ne t’en voudrais jamais.

La lumière était faite sur bien des zones d’ombres. Mais ni Merlin ni Morganne ne voulurent raconter ce qu’il s’était passé dans la sixième dimension.
- Bien, je crois que c’est le moment de nous quitter, dit Merlin. Chacun doit voguer sur les vagues de son destin. Pour ma part, je crois que je vais visiter le monde, maintenant qu’il est en paix !
- Je retourne sur Avalon, déclara Morganne. Ma place est là-bas.
Et ils disparurent tous les deux. Les chevaliers regardèrent Menlie, indécis.
- Vous êtes libres de partir, dit-elle. Vous avez été à mes côtés dans les moments difficiles, et aucun de vous ne s’est jamais plaint. Vous avez loyal, et vous avez été plus que des frères pour moi. Mais aujourd’hui, la quête pour Excalibur est terminée. Je veux que vous puissiez vivre la vie dont vous rêviez.
- Et toi ? Que vas-tu faire ? demanda Yohan.
- Je ne sais pas encore, répondit Menlie en souriant. Pourquoi pas faire comme Merlin ?
Chacun leur tour, les chevaliers serrèrent Menlie dans leurs bras pour lui souhaiter bonne chance.
- Nous ne t’oublierons pas…
- Si tu as besoin de nous, nous serons toujours là !
- Ces années passées avec toi ont été les plus belles de toute ma vie.
- Merci pour tout Menlie.
Lilian, Matthias, Olivier et Yohan rentrèrent donc chez eux. Il ne restait plus que Menlie, Galaad et Thibaut.
- Si tu veux bien de moi, dit Thibaut à Menlie, je suis prêt pour un tour du monde.
- Quant à moi, dit Galaad avec un clin d’œil à Thibaut, je ne connais pas vraiment cette époque. Je vais donc rester avec vous.
Menlie sourit, les larmes aux yeux.
- Mais ne vous inquiétez pas, reprit Galaad, je vous laisserai seuls quand vous le voudrez !
Ils éclatèrent de rire.
- Oui, les épreuves étaient bien terminées, pensa Menlie.